Séance de tatouage

Premier tatouage : La découvreuse l’a fait !

Après des années de réflexion, j’ai sauté le pas en novembre dernier de me faire tatouer. Et pour cette première fois, je n’ai pas fait dans la facilité : non pas un tatouage, mais trois (certes petits) en une seule séance et sur des zones particulièrement sensibles. Une nouvelle expérience que je vous raconte de A à Z.

Mon projet de tatouage

Cela fait des années que l’idée me trottait dans la tête. Pas seulement à l’état d’idée ou de vague souhait. Je savais que tôt ou tard, je me ferai tatouer. J’ai longtemps attendu le bon moment, celui qui s’imposerait à moi avec évidence. En novembre dernier, ce moment est enfin arrivé.

Depuis au moins un an, j’avais une idée à peu près nette de ce que je souhaitais aux poignets. Mais il manquait un déclic, un quelque chose pour faire le lien entre les deux tatouages. Puis, une nuit de fin octobre, j’ai rêvé ces tatouages. Non seulement les symboles des poignets me sont apparus avec clarté, mais j’ai également vu celui qui devait unir ces deux parties de moi, celui de la poitrine. Le lendemain, sans hésitation, j’ai pris rendez-vous chez le tatoueur. En me renseignant, bien sûr, mais animée par la conviction profonde de devoir faire ces tatouages dès que possible.

Les trois tatouages que je porte aujourd’hui sont à l’image de qui je suis devenue, en tant que personne et en tant qu’auteure.

  • Sur le poignet droit, un croissant de lune blanc avec le nom Lux. Lux est mon moi profond et c’est aussi le nouveau nom que j’ai choisi en tant qu’auteure.
  • Sur le poignet gauche, un croissant de lune noir accompagné du nom Nox. Nox est la protectrice, celle qui veille en sentinelle, une sorte de surmoi.
  • Sur la poitrine, le lien : une triple lune ornée en son centre d’un Strophalos, symbole de la déesse grecque Hécate. Cette déesse m’a beaucoup inspirée dernièrement, marquant à la fois mon renouveau personnel et mon cheminement en tant qu’auteure.

Ces tatouages sont des marqueurs puissants de mon évolution personnelle.

Avant le tatouage : le choix du tatoueur et la préparation

Prendre rendez-vous chez le tatoueur juste après un rêve peut sembler relever du coup de tête. Je n’ai pas pour autant fait les choses au hasard.

Se faire tatouer, ce n’est pas juste choisir un dessin, c’est aussi choisir la bonne personne pour le réaliser. J’ai pris le temps de comparer plusieurs tatoueurs près de chez moi. Je me suis concentrée sur trois critères essentiels :

  • L’expérience et le professionnalisme du tatoueur
  • Le respect des règles d’hygiène
  • La qualité du dessin et le style artistique

Sur ces critères, j’ai choisi Wiloo, du salon Aux trois aiguilles, à Langon (33). Wiloo fait des tatouages bien plus élaborés que ceux que je lui ai demandés, dans un style réaliste. Ils sont absolument magnifiques. Je me suis rendu au salon au débotté, j’ai expliqué mon projet, et nous avons fixé un rendez-vous dans la foulée. Quelques jours avant la séance, le tatoueur m’a envoyé les dessins, réalisés à partir de mes schémas, pour validation. Après quelques ajustements, tout était prêt.

Avant une séance de tatouage, il y a quelques règles de base à respecter pour préparer au mieux son corps et son esprit :

  • Bien dormir la veille
  • Ne pas boire d’alcool ni consommer de substances excitantes
  • Éviter de trop manger avant la séance
  • Venir en forme (si vous êtes bien enrhumé, il vaut mieux reporter la séance)

Il faut aussi se préparer mentalement à la douleur et être prêt à l’accueillir. Elle est inévitable et fait partie de l’expérience du tatouage. Après tout, un tatouage, ça n’est pas juste un dessin, ça se mérite.

Le Jour J : la séance de tatouage

Deux semaines après avoir pris rendez-vous, le jour J arrive enfin. Le 12 novembre, je pousse la porte du salon, pas franchement rassurée mais prête tout de même.

Un tatoueur sympa, ça change beaucoup de choses. Wiloo me met à l’aise avec sa bonne humeur et une tasse de café. Nous prenons le temps de définir ensemble l’emplacement exact des tatouages et leur taille. Un peu stressée au début, je me détends assez vite.

C’est parti pour le tatouage en lui-même. Et pour la question que tout le monde se pose : un tatouage, ça fait mal ? Parlons-en et sans mentir : oui, ça pique, surtout sur des zones aussi sensibles que les poignets et la poitrine. C’est une sensation entre la griffure et la brûlure, un peu comme celle d’une coupure avec un compas. Par moments, notamment lorsque l’aiguille passe sur des zones osseuses ou des veines, c’est particulièrement intense. Mais, honnêtement, cela reste très supportable. La douleur fait partie du processus, c’est presque un rite initiatique qui donne encore plus de valeur au résultat final.

Si comme moi, vous avez déjà vécu des douleurs physiques mémorables, suite à un accident ou une maladie, vous devriez bien vivre celle du tatouage. A condition de vous y être préparé et d’être détendu. Pour cela, rien ne vaut le bavardage. Pendant les deux heures qu’a duré la séance, Wiloo m’a fait parler de tout et de rien, notamment de kung-fu. J’ai moins parlé pour le dernier tatouage, celui sur la poitrine. Plus douloureux a priori, mais en fait, plus supportable que ceux des poignets. En fait, j’étais fatiguée et pas loin de m’endormir.

Après le tatouage : la phase de cicatrisation

La première chose que je me suis dit en sortant du salon : “ça, c’est fait !” Ensuite, j’ai passé les jours suivants à contempler mes tatouages tout neufs. Il faut s’y habituer !

Si la douleur est plutôt intense pendant le tatouage lui-même, cela va beaucoup mieux ensuite. J’ai ressenti une vague douleur pendant deux ou trois jours, comme une brûlure, mais peu marquée à moins d’appuyer dessus. En revanche, je suis sortie de la séance épuisée. Vraiment fatiguée, la tête dans du coton, comme après un long massage. Cette fatigue s’est prolongée quelques jours. J’ai eu aussi quelques vertiges dans les heures qui ont suivi, sans gravité, et une légère nausée.

Le pire après un tatouage, ce n’est pas la douleur ou la fatigue. Ce n’est même pas la séance de tatouage elle-même. Le pire du pire, la chose la plus insupportable et horripilante, c’est que ça gratte ! Et parfois intensément. Bien sûr, il est rigoureusement interdit de gratter le tatouage, au risque de l’abîmer voire de l’infecter. Mais il est très difficile de se retenir, surtout dans des moments d’inconscience comme la nuit en dormant. C’est la sensation que j’ai trouvée la plus pénible, devant la douleur même du tatouage.

La période de cicatrisation est cruciale pour préserver le tatouage. Selon les tatoueurs, les préconisations peuvent varier. Pour ma part, je devais faire une cicatrisation sèche, donc sans crème cicatrisante. Pas de soins particuliers, mais il m’est arrivé de mettre un peu de crème quand les démangeaisons étaient trop intenses (c’était ça ou m’arracher la peau).

Pour une bonne cicatrisation, il faut maintenir le tatouage sec, propre et à l’air libre autant que possible. En soi, ce sont des règles de bon sens. On évite le contact direct avec le tatouage pendant quelques semaines, ainsi que les frottements des vêtements. On ne gratte pas, bien sûr. On évite la transpiration sur le tatouage. Enfin, les baignades sont proscrites pendant trois semaines environ (mais on peut se doucher quand même, heureusement).

Normalement, un tatouage met trois à cinq semaines à cicatriser. Il va se mettre à peler au bout de quelques jours et c’est alors que commencent les fameuses démangeaisons. N’enlevez pas les petites peaux ni les croûtes et ne grattez pas. Les premiers jours, le tatouage va aussi suinter un peu d’encre, ce qui est normal. En revanche, si la zone est gonflée ou si vous avez de la fièvre, cela peut signifier qu’il s’est infecté.

Verdict 5 semaines plus tard

Cela fait cinq semaines que mes tatouages ont été faits. Le verdict est globalement positif. Celui de la poitrine a bien cicatrisé, il ne démange plus et il est parfait. En revanche, pour les poignets, ce n’est pas encore ça. Le poignet gauche, en particulier, nécessitera peut-être une retouche. Pour autant, je ne regrette rien. Cette première expérience était passionnante. Il paraît qu’on prend goût très vite aux tatouages… et c’est vrai ! Bras, avant-bras, épaules, dos, nuque : je réfléchis déjà aux suivants.


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