Entraînement de kung-fu

Récit d’une débutante en kung-fu

Débuter une nouvelle activité peut sembler intimidant, surtout lorsqu’il s’agit d’un art martial aussi impressionnant que le kung-fu. Je vous avais déjà donné d’excellentes raisons de faire du kung-fu. A présent, je vais revenir sur mon expérience personnelle, en un an de pratique. Plus qu’un sport, cette discipline est arrivée dans ma vie au moment où j’en avais besoin.

Mes débuts en kung-fu

J’ai l’impression que cela remonte à une éternité, mais ma première séance de kung-fu date de moins d’un an. Je suis stressée ce jour-là. La dernière fois que j’ai fait du sport remontait à ma longue période “tir à l’arc” et mon corps était à l’époque jeune et solide. Depuis 2020 que ma santé s’est faite capricieuse, je sollicite de moins en moins mon corps de peur de déclencher de nouveaux problèmes. De toute façon, j’ai mal en continu, à chaque moment de la journée et même en dormant.

Bref, mon corps est une ruine et faire une séance de kung-fu relève du défi impossible autant que de la dernière chance. Lors de cette première séance, je me planque au fond de la salle, espérant passer inaperçue. Je reproduis les gestes qu’on me montre, je me sens vaguement ridicule. Tout de suite, j’aime cette discipline. Davantage même que je l’avais imaginé. Mais mon corps va-t-il tenir le coup ? Les échauffements me semblent terriblement difficiles et je vois bien que j’ai une souplesse de bâton. Les exercices en binôme me conduisent aussi à dépasser une appréhension personnelle : celle du contact physique. A la fin de cette première séance, je suis aussi ravie que perdue. J’ai aimé ce que j’ai entrevu de la discipline, j’ai dépassé mes peurs d’avoir mal et du contact avec l’autre. Reste à savoir si mon corps tiendra le choc !

Ah, les courbatures ! Ces fidèles compagnes qui ne manquent jamais de vous rappeler que vous avez un corps… Le lendemain de cette première séance, chaque muscle de mon corps proteste. Monter les escaliers est un défi, s’asseoir une épreuve. Mais bizarrement, cette douleur me fait sourire. Elle est la preuve que je suis sortie de ma zone de confort. Elle ne ressemble pas à mes douleurs habituelles, elle est plus… saine. Normale, adaptée. Et malgré l’inconfort, cela me donne encore plus envie de continuer. D’autant que, cela me surprend au début, les courbatures ne durent pas si longtemps, deux jours à peine.

Je suis donc revenue pour la séance du mercredi suivant, puis celle d’après, puis chaque mercredi. Je ne pense pas que quiconque s’y attendait, mais je me suis obstinée. A vrai dire, les premiers mois, j’y suis allée chaque fois en pensant que je n’aurais jamais un niveau même minimal pour vraiment pratiquer le kung-fu. Pourquoi s’entêter dans ce cas ? Parce que quand on choisit, on doit vivre ce choix jusqu’au bout. Cela pourrait être une de mes devises.

Petit à petit, à mon grand étonnement, les gestes ont commencé à devenir plus naturels. Des positions qui me semblaient impossibles à tenir se sont faites plus automatiques. J’ai gagné en précision, j’ai découvert ma manière de bouger, celle des autres (cela dit beaucoup de chacun). Chaque progrès, aussi minime ou intérieur soit-il, a été une source de motivation pour poursuivre. Je suis toujours une débutante, mais j’ai progressé. En kung-fu et dans chaque aspect de ma vie.

Un an de kung-fu plus tard

Cela fait maintenant près d’un an que je pratique le kung-fu et ce que j’en retire, vous l’avez compris, est 100% positif. Voici quelques-uns de ses effets secondaires.

Après onze mois de pratique hebdomadaire, je peux dire sans exagération que je n’ai jamais été aussi en forme. Mon corps s’est transformé : je me sens plus forte, plus endurante, plus souple. J’ai perdu du poids. Mes hanches se sont affinées tandis que mes épaules se sont développées (ce n’est pas une impression, j’ai mesuré). J’ai des muscles, et ça, c’est vraiment incroyable, une grande découverte. Le kung-fu m’a non seulement permis de renforcer mes muscles, mais aussi de développer une meilleure posture et une conscience accrue de mon corps. Moi qui en avais perdu la maîtrise et la compréhension, je l’ai redécouvert et je commence même à l’aimer 🖤

Le kung-fu n’a pas seulement changé mon corps, il a aussi transformé mon état d’esprit. Réellement : je ne suis plus la même. La discipline que j’ai acquise au fil des mois m’a rendue plus confiante. En moi, en les autres, en la vie. Le kung-fu nous enseigne la volonté, la détermination, le courage et, même si cela peut sembler paradoxal à première vue, le lâcher prise. Autant je n’ai jamais manqué de persévérance, autant la confiance a été plus difficile à acquérir. Et ce n’est pas tout à fait acquis, loin de là. Je ne suis pas au bout du chemin, j’ai encore beaucoup à apprendre, et j’aime ce chemin.

Mais rien de tout cela n’aurait plus se faire, ni les progrès physiques ni l’évolution de mon état d’esprit, sans le groupe avec lequel je m’entraîne. Au fil des séances, des liens se sont tissés, dans le respect mutuel et avec convivialité. Dans notre club, il n’y a pas de compétition. Pas de mépris de l’autre, pas de caste. Ceux qui ont un niveau avancé soutiennent ceux qui débutent, et chacun va à son rythme. On s’encourage, on rit, on partage de vrais moments (et les courbatures des lendemains). On se côtoie au kung-fu, mais aussi au qi gong (pour ceux qui en font) et même en-dehors, ce qui renforce l’esprit de groupe. Au bout d’un an, j’ai enfin retenu leurs prénoms (vous ai-je déjà dit que ma mémoire des noms est absolument déplorable ?) et j’ai du respect pour chacun d’eux.

Pourquoi pas vous ?

Conclusion : près d’un an après avoir débuté le kung-fu, je me sens transformée. Ce qui n’était qu’un essai est devenu une passion, et je suis curieuse de voir jusqu’où j’irai sur ce chemin. Si mon expérience vous a inspiré, n’hésitez pas à essayer par vous-même. Il y a peut-être des cours de kung-fu près de chez vous. Et si vous habitez en Gironde, il y a le mien, à Saint-Léger-de-Balson. Je vous mets toutes les infos en-dessous, alors n’hésitez pas à tenter une première séance en cette rentrée 2024 !

Long Zhi Yun, L’Energie du Dragon

33113 Saint-Léger de Balson


Kung-fu, un an de pratique

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